samedi 19 mai 2012

COLOR





Dibujo de niño


Un niño moreno estaba mirando una muñeca blanca con ojos azules y otra morena con ojos negros. Una voz femenina preguntó: “ ¿Cual es la muñeca más hermosa?” De inmediato, el niño enseñó la muñeca con ojos azules. La misma voz preguntó también a una decena de niños a su vez : “ ¿Cúal es la fea? ¿La buena? ¿La mala? ¿Cúal es que te gusta más?” Excepto una u otra respuesta, todas se fueron en la  misma dirección, la ya indicada. El Instituto Mexicano de Prevención de la Discriminación (Conapred)* llevó a cabo esta encuesta con el consentimiento de los papás. Quería demostrar que la discriminación es un fenómeno social que se está extendiendo de manera cultural y que afecta a la sociedad y a las personas desde una edad temprana.
Me ha sorprendido el resultado de este estudio. ¿Qué pueden significar esas respuestas para el porvenir de esos niños, de nosotros, del mundo tan rico en diversidad? La sinceridad de esos niños es cabal y la pedagogía de la encuesta muy buena. No se trata aquí de estigmatizar a nadie sino de tratar de entender. Es importante. Estas respuestas expresan una situación que  de hecho  ponen en tela de juicio los principios básicos de igualdad y dignidad de cada persona 
Representativos

Podríamos discutir diciendo que no se debe generalizar, o recordar que son respuestas de jóvenes de un solo país a cerca  de muñecas. Temo que es una manera de hacer la vista gorda para no ver el problema. Experiencias de viajes y actividades en varios países y continentes me hacen pensar, sin embargo, que esos jóvenes son representativos de nuestra humanidad. Tenemos miedo de las diferencias, ya se trate de la epidermis, como en este caso, o fisiológicas, culturales o religiosas…y la lista está lejos de agotarse! Mientras que no reconozcamos  y confesemos este miedo (y lo veamos solamente en el otro),  seremos  victimas de ello y haremos otras victimas.
Las consecuencias de este temor pueden ser leves y divertidas, como en el siguiente ejemplo que me viene a la memoria. Una niña de cuatro años estaba invitada por sus papás a saludar a un visitante de Africa central llegado a Suiza. Se refugia en primer lugar detrás de las faldas de su mamá. Finalmente, aceptando la invitación, se ejecutó temerosa ofreciendo su mano. La retiró rápidamente después, mirando alternativamente la cara del visitante y la palma de su mano. No había cambiado de color! En esta anécdota, el miedo del cambio de color de la piel se reveló ser una oportunidad única para hacer descubrir que la diversidad de color puede ser otra cosa que un peligro!
Menos divertidas, por el contrario, las piedras lanzadas  por niños contra mi vehículo cuando cruzaba yo una ciudad del norte de Etiopía. Aprovechaban su habilidad de jóvenes pastores para apuntar al coche gritando: “Foreigis! Foreigis”” Extranjero! Extranjero! Cuando detuve el coche para dirigirme a los jóvenes y platicar con ellos, los muchachos huyeron y  los adultos presentes siguieron mirando pasivos el incidente. En aquella región que ha sufrido numerosos intentos de invasiones a lo largo de los siglos, el extranjero se ve como el enemigo y una amenaza de desestabilización. La tesis del Instituto Mexicano se confirma: la discriminación se trasmite también por el ambiente cultural y la historia.
Podemos elegir aceptar y propagar estos prejuicios o intentar librarnos de ellos. Para ilustrarlo, recuerdo un incidente. Hace unos años, en un avión que se disponía a despegar para dirigirse a  Estados Unidos, una señora de origen europea llamó a la azafata y le dijo mirando a su vecino afro-americano: “No puedo viajar al lado de este Señor!” El vecino, sentado normalmente, no dijo nada. Sorprendida, la azafata contestó: “Todos los asientos de clase económica están ya ocupados. Voy a hablar con el capitán para ver lo que puedo hacer. Poco después, regresó diciendo: “He encontrado un asiento vacío en primera clase.” La señora, encantada, se preparaba a levantarse cuando la azafata dijo: “¡Por favor, sígame señor!”¡La azafata fue premiada por la línea aeronáutica por la creatividad que había mostrado!

*Niños y cultura racista. Estudio realizado en México.

 

mardi 15 mai 2012

COULEUR



dessin d'enfant


Un enfant basané regarde une poupée blanche aux yeux bleus et une autre de couleur marron  aux yeux noirs. Une voix féminine lui pose la question:"quelle est la plus belle poupée?"La réponse fuse avec le doigt en direction de celle aux yeux bleus. Une dizaine d'autres enfants du même âge sont interpellés ensuite avec des questions comme::" Laquelle est vilaine? Gentille? Méchante? Laquelle te plaît le plus?"A part l'une ou l'autre exception, les réponses vont dans le même sens, déjà indiqué plus haut.L'Institut méxicain de prévention de la discrimination (CONAPRED) a réalisé cette enquête avec l'autorisation des parents. Il  veut démontrer que la discrimination est un phénomène social qui se répand culturellement et qui affecte la société et les personnes dès leur plus jeune âge.
 J'ai été surpris par le résultat de cette enquête.Que peuvent signifier ces réponses pour l'avenir de ces enfants, pour nous, pour notre monde riche de diversités? La sincérité des enfants est remarquable et la pédagogie des questions certaine. Je ne veux stigmatiser personne mais essayer de comprendre. Ces réponses expriment une situation de fait, Elle interpelle quiconque accepte le principe élémentaire, mis en valeur par la foi chrétienne, de l'égalité de valeur et de dignité de chacune et chacun.

Représentatif

. Nous pourrions objecter et parler de généralisation hâtive, dire que ces réponses enfantines concernent  seulement des poupées et valent pour un seul pays. Dans ce cas, se serait un moindre danger et un moindre mal. J'ai peur que cela soit une façon de fermer les yeux pour ne pas voir le problème. Des expériences de voyages et d'activités sur plusieurs continents me font penser, au contraire, que ces jeunes sont  représentatifs de notre humanité. Nous avons peur des différences, qu'elles soient d'ordre épidermique, comme c'est le cas ici, ou physiologique, culturel, religieux... et la liste est loin d'être épuisée. Aussi longtemps que nous n'avouerons  pas cette peur,( et que nous la verrons seulement chez l'autre!), nous en serons les victimes et....nous ferons des victimes.
Les conséquences de cette peur peuvent être bénignes et humoristiques, comme dans l'exemple suivant qui me vient à la mémoire. Une petite fille de quatre ans est invitée par ses parents à tendre la main à un visiteur d'Afrique centrale venu en Suisse. Elle se réfugie d'abord derrière les jupes de sa maman.Finalement,elle s'exécute, craintive, et tend la main. Aussitôt après, elle regarde, alternativement, la paume de sa main et le visage du visiteur: couleur Inchangée!! Dans cette anecdote, la crainte enfantine d'une altération épidermique de la main s'est révélée une occasion unique pour découvrir,  dès le plus jeune âge, qu'une  différence d'apparence peut signifier autre chose qu'un danger!!!!
  Moins drôle, par contre,   les pierres envoyées contre mon véhicule quand je traversais une ville du nord de l'Ethiopie. Des enfants mettaient à profit leur habilité de petits bergers, devant des passants apparemment indifférents à leurs gestes, pour viser la voiture en criant "Foreigis, foreignis" "Étranger! Étranger!" Les adultes sont encore restés spectateurs passifs lorsque j'ai arrêté le véhicule pour m'adresser aux enfants qui s'enfuyaient! Dans cette région qui a subi d'innombrables tentatives d'invasions au cours des siècles, l'étranger est identifié à l'ennemi et à une menace de déstabilisation.La thèse de l'Institut citée au début semble se vérifier ici: la discrimination est aussi véhiculée par la société ambiante.
.Nous pouvons choisir d'accepter ces préjugés, de les propager ou de nous en libérer.Pour l'illustrer, je cite de mémoire un incident survenu, il y a quelques années, dans un avion de ligne qui se préparait à décoller pour survoler les États-Unis. Une dame d'origine européenne appelle l'hôtesse de l'air et lui dit en regardant son voisin afro-américain: "je ne peux pas voyager à côté de ce Monsieur." Le voisin, normalement assis, ne dit rien. L'hôtesse répond:" tous les sièges de la classe économique sont déjà occupés. Je vais parler avec le capitaine pour voir ce que je peux faire." Quelques instants plus tard, elle revient en disant: "j'ai trouvé un siège libre en première classe." La dame, ravie s'apprête à se lever quand l'hôtesse de l'air précise en se tournant vers son voisin: "Veuillez me suivre, Monsieur". L'hôtesse de l'air fut récompensée par sa compagnie pour la créativité dont elle avait fait preuve!









mardi 10 avril 2012

Lavement des pieds

Vitrail de la cathédrale de Raingej, Inde

Il y a quelques mois, je voyageais dans le nord de l’Inde avec deux compagnons quand l’un d’eux nous invita à nous arrêter chez lui pour nous reposer. Ayant traversé un camp de réfugiés du Bangladesh, nous sommes arrivés devant une petite maison au toit de tôles où nous attendait son épouse, un enfant attaché dans le dos. Après les salutations et un thé chaud préparé à l’indienne, quelle ne fut pas ma surprise quand je vis cette maman se prosterner, détacher les souliers de mon compagnon, lui laver les pieds puis les sécher soigneusement. La regardant, je ne vis aucune contrariété ou nervosité mais plutôt une grande paix, jusqu’à un sourire et une grande élégance dans les gestes. Ma première réaction intérieure fut un refus. Je ne voulais pas cela pour moi. Après coup, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas refuser cette attention sans la blesser et la laisser avec une question sans réponse.
« …Jésus, sachant que son heure était venue, l’heure de passer de ce monde au Père, lui qui avait aimé les siens qui sont dans le monde, les aima jusqu’à l’extrême…Jésus se lève de table, dépose son vêtement et prend un linge dont il se ceint.  Il verse ensuite de l’eau dans un bassin et commence à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. » (Jean 13, 1,4-5)
Laver les pieds : quand nous dépassons la routine qui nous atteint parfois, cet acte nous laisse bouche bée ! La compréhension de ce geste, telle que l’évangéliste Jean l’a perçue, peut nous laisser avec une sorte de vertige ! Il comprend que cet acte, commun entre tous, est une étape du retour de Jésus au Père, elle fait partie du chemin qui le conduit à lui. Ce chemin inclut les plus grands extrêmes que nous puissions imaginer : l’abaissement volontaire et la glorification. Ce n’est pas un hasard si la parole « extrême » se trouve dans cet évangile. Elle donne le sens plénier de ce geste surprenant mais non insensé. Au contraire, il confirme l’identité de serviteur que Jésus a choisie au début de sa vie publique. Aimer jusqu’à l’extrême ! Ne serait-ce pas comme accepter que la promesse de la fleur du printemps se confirme dans le fruit de l’été, malgré les tourmentes et les orages ?
Défis
Face à l’adversité et aux difficultés de la vie, il y a diverses réactions possibles : nous pouvons tenter de nous échapper, perdant ainsi l’opportunité de croître en notre humanité. Nous pouvons nous y « noyer », perdant la boussole qui donnait l’orientation jusqu’alors. Nous pouvons aussi travailler à sculpter cette difficile réalité, comme l’artiste qui affronte la masse pesante du marbre pour en sortir une œuvre d’art qui le remplit de joie, malgré l’effort et la sueur. Il n’y a aucun jugement de valeur dans la description de ces diverses réactions, seulement le rappel que nous sommes plus que ce qui nous arrive et que nous pouvons lui donner un sens. Ainsi, par exemple, se fondant sur ce qui les  unit dans le mariage, assumant la déception de l’absence de famille, des couples décident d’adopter des enfants en situation de vulnérabilité. Triomphe d’un amour plus fort que l’adversité !
Pourquoi cette maman indienne souriait-elle en lavant les pieds de deux inconnus, un geste qui n’a rien d’agréable ? Par pure hypothèse, ne serait-ce pas qu’au-delà du respect de la tradition de son peuple, elle a découvert, simplement, qu’elle créait un monde différent ?

Champ de thé, West Bengale, India



  


mercredi 28 mars 2012

Lavar los pies

Vidriera de la catedral de Raingej, India

Hace unos meses, estaba viajando en la parte norte de la India con dos compañeros cuando uno de ellos nos invitó a casa para descansar. Atravesando un campo de refugiados del Bangladesh, llegamos frente a una casa sencilla, con techo de chapa ondulada, donde nos esperaba su esposa con un chiquillo en la espalda.  Después de los saludos y de habernos ofrecido una taza de té, cual no fue mi sorpresa cuando vi  la señora que se prostró, siempre con el niño en la espalda,  se puso a desatar los zapatos de mi compañero indio y lavó sus pies, terminando por secarlos cuidadosamente con una toalla. Mirándola,  no vi ningún disgusto pero, al contrario, una gran paz, hasta una sonrisa y una gran elegancia,  delicadeza  en los gestos. Mi primera reacción interna fue un rechazo. No quería que hiciera lo mismo conmigo. Después, me di cuenta de que no podía rehusar tal atención sin herirla y  dejarla con una pregunta sin respuesta.

“Sabiendo Jesús que le había llegado la hora de salir de este mundo para ir al Padre, como había amado a los suyos que quedaban en el mundo, los amó hasta el extremo…se levantó de la mesa, se quitó el manto y se ató una toalla a la cintura. Echó agua en un recipiente y se puso a lavar los pies de los discípulos, y luego se  los secaba con la toalla que se había atado." (Juan 13, 1,4-5).

Lavar los pies: ¡cuando superamos la rutina que nos invade a veces, ello nos deja con los ojos  “cuadrados”! Es como una especie  de vértigo, cuando llegamos a ver  la comprensión que el evangelista tiene del hecho. Ha entendido que el lavamiento de los pies, gesto  común entre los más comunes,  es  una etapa del retorno de Jesús al Padre, es el camino que lo lleva a su Padre. Este camino abarca los dos más grandes extremos: rebajamiento y glorificación.  No es por casualidad que se encuentra la palabra “extremo” en este evangelio. Da el sentido pleno a este gesto sorprendente pero no insensato. Al contrario, se puede entender como la confirmación de la condición de siervo que Jesús escogió desde el inicio de su vida pública. ¡Amar hasta el  extremo! ¿No sería como  aceptar que la promesa  de la flor de la primavera tuviera la oportunidad, a pesar de las tormentas,  de confirmarse en el fruto de verano?

Desafíos

Frente a la adversidad y a las tormentas de la vida, tenemos varias posibles reacciones: podemos  huir, perdiendo así la oportunidad de crecer en nuestra humanidad. Podemos hundirnos en la dificultad, perdiendo la brújula que da  rumbo a nuestro camino. Podemos también trabajar y esculpir la realidad que nos reta,  como el artista se enfrenta a la masa informe de mármol y saca de ella una obra de arte que lo llena de gozo a pesar del esfuerzo y sudor.  Obviamente, no se trata aquí de hacer ningún juicio de valor sino, solamente, de  recordar que somos más de lo que nos pasa en la vida. Así, por ejemplo,  basándose en lo que les ha unidos en  matrimonio, y  a pesar del dolor de no poder tener  familia, algunas parejas se deciden por  la adopción de niños huérfanos.  Triunfa  entonces un amor más fuerte que la adversidad.
¿Por qué estaba sonriendo el ama de casa india al lavar los pies de desconocidos, obra que no tiene nada de placentero? Pura hipótesis, pero ¿no sería que, más allá de la obediencia a la tradición de su pueblo, había descubierto que, sencillamente,  estaba creando  un mundo diferente?

Campo de té de la región de West Bengale, India